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Par la bouche meurt le poisson

Marco Antonio Sepúlveda

Par la bouche meurt le poisson - Dans cette estampe, le petit poisson se rapporte aux mythes. Son titre, expression chilienne courante, est utilisée quand une personne fait ce qu'elle avait dit qu'elle ne ferait pas. Marco Antonio aime faire des associations humoristiques. La boucle d’oreille par exemple fait allusion à tous ces jeunes qui sont nombreux à la porter et pourtant elle reste symboliquement dérangeante.
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
  • “Par la bouche meurt le poisson”
  • 2012
  • Xylographie
  • 17,3 x 23 cm
  • ©

Réalisée pour la 7ème Triennale de Bitola

Les xylographies de Marco Antonio Sepulveda sont fascinantes. Elles ont l’apparente simplicité des œuvres que les artistes ont parfaites dans une recherche d’harmonie. L’artiste est attentif aux moindres détails : les silhouettes gracieuses, détails précis et soigné. Le travail de contraste entre le vide et le plein, le blanc et le noir, correspond parfaitement aux spécificités d’une xylographie qui n’a que faire des empreintes d’entailles nées de la gouge. L’œuvre fait corps avec l’esprit de l’artiste qui donne à l’amour du travail un rôle renouvelé. La concentration est l’un des éléments primordiale dans la réalisation de telles œuvres, rappelant les philosophies asiatiques .Le papier sur lequel elles sont imprimées est d’ailleurs très fin, ainsi le faisait les maîtres de l’estampe japonaise. L’humour s’associe à ce merveilleux travail de « Zoo humain » en série de Portraits journaliers et maximes Par la bouche meurt le poisson.

« Autrefois, je travaillais mes gravures au couteau à la manière des japonais, maintenant j’utilise une gouge. Avec une plume, je définis l’espace puis sépare le fond de la forme. Je progresse du macro vers le détail et vais ainsi en taillant, affinant, toujours en considérant le fond par rapport à la forme afin d’établir un dialogue positif négatif. La gravure a à voir avec les proportions. Mes personnages véhiculent une dose d’humour. J’ai toujours été un observateur de la société humaine, au travers de ma série Zoo humain, j’exprime un regard critique. La gravure en elle-même –celle qui est en noir et blanc, et c’est ce qui me plait dans la xylographie- a un rôle dans la société qui dépasse l’esthétique. J'ai commencé dans les années 80, en dessinant et illustrant de la poésie. Je travaille en petites dimensions. Cela me plait une forme de théâtre. Mes personnages se déguisent, selon la situation, leur personnalité ou le lieu. Ils ont des masques. Dans le langage chilien, la référence aux animaux est très présente." » Propos recueillis juin 2012

Cécile Bouscayrol

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