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Appareil photo

Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
  • “Appareil photo”
  • 2006
  • Huile sur toile
  • 50x80 cm
  • ©

L'exagération expressive des couleurs accentue la conception tourmentée du regard qui semble être celui d'un être humain. Pourtant rien ne valide l'intuition de l'oeil humain qui pourrait-être tout aussi bien générée par un narcissisme instinctif. Le titre Appareil photo donne une indication intéressante mais qui peut également égarer le critique vers des élucubrations erronées. Aussi nous en venons à formuler notre lecture sous la forme d'énigmes face à l'interprétation très personnelle de l'artiste du regard.

Qu'importe finalement à qui appartient cet oeil. Il s'agit bien d'un être vivant photographié, le photographe ne pouvant être qu'un être humain. L'oeil est le sujet d'étude. Peint en grande dimension, il est en effet placé sous la loupe du microscope qui permet d'observer, de scruter. L'iris est fixe, aux couleurs atypiques. Il semble préserver un rôle de séduction puisque maquillé dans sa partie inférieure d'un fard vert. Des vaisseaux croissent telles des racines, Daniela Isache suggère là à nouveau l'idée de Métamorphose, comme dans Arbre en fleurs, Le regard de la pomme. Il est étrangement contenu dans un cadre rectangulaire.

Ses paupières sont cousues par des cils surréels qui n'ont plus leur fonction ni biologique ni esthétique. La couture empêche son fonctionnement normal, le clignotement est rendu impossible. L'oeil n'est plus protégé des agressions externes. Le repos est empêché. Le cerne violet contient fortement ce regard pris en photo et dont l'artiste a peint l'impression en direct, c'est à dire, dans l'oeil lui-même. Le cerne définit aussi les voies lacrimales mais les larmes pourront-elles s s'écouler ?

La sensation est brutale et l'envie de se détourner grande. Cependant la vision déformée de la réalité proposée par Daniela Isache interroge sur le "quant à soi" omniprésent chez les êtres humains. L'expressionnisme devient alors un habile subterfuge qui traduit l'inquiétude ressentie face à un monde cruel.

Cécile Bouscayrol

Postedby Daniela Isache

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