Masque mortuaire 1
Esteban Sagredo
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
- “Masque mortuaire 1”
- 2012
- Plâtre
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L’étude des muscles a permis à Esteban Sagredo de réaliser une œuvre d’une grande expressivité. Des muscles du visage, il a utilisé le buccinateur et le muscle peaucier réservé aux expressions extrêmes. Le buccinateur se contracte et tire l’angle de la bouche vers l’arrière. Les fibres du muscle peaucier, qui s’étendent du bas du visage jusqu’au cou puis jusqu’à la poitrine, sont étirées dans un mouvement de torsion du cou vers l’arrière.
Le visage vigoureux de cet homme est tourné vers le ciel. Sa lèvre inférieure est tendue et se recourbe vers le bas. La bouche est entrouverte de sorte que les dents sont visibles d’une extrémité à l’autre. Les dents du haut ne se découvrent que dans les expressions de colère. Les fossettes aux joues renforcent le rictus synonyme de drame. Le cri est figé sur les lèvres de ce guerrier mort prématurément.
Esteban Sagredo a su mettre en scène son personnage, d’abord grâce à l’expression du visage, aussi en le parant d’atours qui le définissent. Il est en effet paré de plumes sur le crane et de boucles aux oreilles composées de corde, perles et plumes. Il porte sur le torse une parure en fer qui simulent les fibres végétales, contrastant fortement avec la blancheur de la tête, et qui rappelle celles des amérindiens. C’est un guerrier mort au combat, assassiné probablement.