Cecile Bouscayrol
La démarche artistique de Cécile Bouscayrol, pseudonyme : Liberty
Je crois bien avoir toujours eu le goût des images, peut-être est-ce inné puisque, lorsque je clos mes paupières, mes pensées se déroulent tel un film, en couleur et avec le son ! Il en a toujours été ainsi et, avec les années et le travail, ce phénomène s'est exacerbé. Cela facilite grandement la mémorisation des scènes que je veux peindre ; pourtant, quand j'ai une vision (sorte de "flash" visuel), je ne perds pas de temps et la croque sur le papier afin de ne rien perdre de son authenticité ; j'ai remarqué que des visions résultaient de très belles idées d'images.
© 2006 Cécile Bouscayrol, Fusain avant de peindre "Le Guitariste" 100x100 cm
L'environnement dans lequel je vis a tendance à "remonter à la surface" du papier et j'ai peu à peu appris à l'écarter (pour l'utiliser parfois) en réalisant presque chaque jour un à plusieurs dessins ; ainsi, je peux ne développer que ce que je veux exprimer. Par contre, je ne peux pas me détacher des occupations ou préoccupations du moment : elles engendrent les "ambiances", et c'est pourquoi, finalement, mes tableaux retracent une part de ma propre vie. Par exemple, quand mes enfants étudiaient la musique, j'écoutais beaucoup de musique, ma pensée se tourna vers la transcription des mélodies -ce que j'en ressentais-, c'est alors que j'ai réalisé "Le guitariste" et tous "Les petits violons".
© Cécile Bouscayrol 2011 "Naufrage" Pastel 70x50 cm
Quand j'ai résidé au Chili, mon regard sur la créativité a évolué ; j'ai en effet rencontré de nombreux artistes et leur détermination face à l'adversité, leur capacité à être artiste m'a bouleversée. J'ai pris de nouveaux engagements comme celui de publier pour donner à connaître leur travail et ne pas rester indifférente à l'histoire de leur Vie Artistique intimement liée à la Vie quotidienne. Cela m'a orientée vers des choix très forts que je n'aurais pas faits si j'étais restée en France.
C'est aussi la rencontre avec une artiste qui m'a amenée à développer le projet pour la Paix. Mon souci de l'éthique est lié à l'appel au comportement d'Humanité que j'ai ressenti au plus profond de moi (conforté par les préceptes que mes parents et mes grand-parents m'ont transmis). Vouloir comprendre -explorer- a ouvert la voie vers une recherche tout à fait personnelle que, pour l'instant, j'exprime par le dessin.
© Cécile Bouscayrol 2013 Série "La Comédie humaine" Crayon graphite 10x16 cm
© Cécile Bouscayrol 2013 Série "La Comédie humaine"
Plus j'avance dans l'exploration de mes pensées, plus la réalisation des oeuvres prime sur toutes les autres actions. Exposer devient terrifiant puisque ce que je "dis" dans mes dessins et mes peintures fait partie de l'intimité de ma conscience. Mes dessins ne sont pas des illustrations, ils sont mes pensées quotidiennes et je pourrais tout aussi bien les écrire, sauf que les images ont pour moi quelque chose de merveilleux et de réconfortant (peut-être, y a t-il là un lien avec l'enfance ?). Je ne cherche pas à soumettre mon travail au regard des autres, surtout quand ils ne parlent pas avec leur coeur.
Cela ne signifie pas que je n'expose pas, mais que je prépare les temps forts de sorte qu'ils participent à la construction de mon ouvrage. L'exposition ponctue l'exploration spirituelle, elle ne peut pas venir s'interposer de manière inopinée, elle conclue un cycle -quand par exemple je terminais les "Vingt poèmes d'amour" et exposais "Une chanson désespérée" au Grand Palais, à Paris-, ou bien, elle est le point de rencontre grâce auquel se tisse une amitié passagère ou pérenne. De mon souvenir, j'ai encore en mémoire ma présence au Salon des Artistes Indépendants, à Paris, lors d'Art en Capital, parce que j'y ai fait inviter l'artiste Aurora Bravo dont j'aime le travail.
© Cécile Bouscayrol 2016 Ma table à dessin
Seuls mes proches entrent dans mon atelier et ils ne font pas de commentaires, ils savent qu'ils pourraient briser l'inspiration qui m'anime et de peur que je n'interrompe trop longtemps mon travail. Les incertitudes me réduisent en effet à néant et je mets toujours plusieurs jours à me remettre de ces émotions qui perturbent le flux de mon imagination. Mes dessins et mes peintures se nourrissent d'eux-mêmes ; c'est devenu peu à peu un jeu d'esprit que de les transcrire sur le papier ou sur la toile, dans un travail quotidien. La fluidité de la pensée stimule la créativité, quelquefois un jour de repos (lorsque le dessin faiblit ou que mes épaules fatiguent), ce qui intrigue, aiguise la curiosité (j'ai envie de dire "l'appétence") c'est de créer quelque chose de nouveau, d'étonnant, d'aimer ce que je regarde et d'en être réconfortée.
Cecile Bouscayrol
Ancienne élève de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, de l'Ecole du Louvre, maître ès Art & Archéologie de l'Université Panthéon-Sorbonne, diplômée de 3ème cycle en Civilisations islamiques de l'Université de la Sorbonne, Paris, France. Cécile Bouscayrol est passionnée par les arts depuis toujours.
© Cécile Bouscayrol 2016 Saison d'hiver, Acrylique sur papier 70x50cm
Dessins commentés de/par Cécile Bouscayrol
Série Interludes, "Insolite" Dessin nº8
Série Visions cosmiques, "L'horloger" Dessin nº5
Série Alter Ego, Dessins nº148 "Présage", nº151 "Le gardien de nuit"
Variations, Dessins nº219, nº220, nº235, nº240, nº241, nº245, nº276
Série L'alose et le huachinnago. L'Art du voyage Dessin nº1