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Je sèche mes blessures dans le bassin

Virginía Vizcaino

Je sèche mes blessures dans le bassin - Le charme de cette gravure naît de l’interprétation libre du « cri » d'E. Munch (1863-1944) dont il existe une version gravée sur bois de fil (1895) « Le cri » peut aussi rappeler un poème de Carlos Hermosilla quand on est de la région de Valparaiso et initié à la fois à la gravure et à la poésie locale.
Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
  • “"Je sèche mes blessures dans le bassin"”
  • 2009
  • Eau-forte, aquatinte, gaufrage en terrasses
  • 50x60cm
  • ©

En citant E. Münch et A. Dürer

La matrice centrale a été « rognée » dans sa largeur supérieure et se cale parfaitement sous l’arc formant une « paupière » à l’œil rectangulaire dont la pupille dilatée renvoie l’objet de nos angoisses. Dans cette interprétation originale de la xylographie sur bois de fil "Le Cri" (1895) d’Edvard Münch, Virginia a retracé le large trait noir du sommet du crâne et substitué à la bouche une forme géométrique rouge à plusieurs facettes. Cette forme se réfère t-elle à la pensée d'A. Dürer pour qui "la logique des formes organiques est une forme mathématique" (H. Focillon "Maitres de l'estampe" éd. Flammarion 1971 [p.11]) ?

Une technique de Stanley William Hayter

Le gaufrage de cette œuvre est un relief en terrasses avec un travail de séparation des couleurs laissant une trace douce et estompée. La technique est similaire à celle de Stanley William Hayter dont le procédé permet d’imprimer plusieurs couleurs en une seule impression en tenant compte à la fois de la viscosité de l’encre (qui peut être rendue plus liquide par l’ajout d’huile de lin) et des différentes duretés des rouleaux utilisés. Les détails ont été ajoutés grâce à la technique de l’eau-forte.

Une oeuvre originale

Virginia qui travaille d’abord l’idée dans un carnet de croquis et évolue en cours de réalisation sans toutefois perdre l’essence de son idée originelle a obtenu là est une œuvre mystérieuse, à la limite de l’abstraction et du surréalisme. Son titre "Je sèche mes blessures dans le bassin" dont la traduction est insatisfaisante (le mot "alberga" en espagnol ne correspond pas tout à fait à "bassin" en français) reste énigmatique et ajoute un soupçon de narcissisme à la scène.

Stanley William Hayter

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