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Première image d'Ali Calderon

Il existe un lien entre la psychologie et la poésie largement discuté par les chercheurs, c'est l'image. Représentation de ce qu'il y a de plus libre et individuel dans la pensée, la capacité à former des images est un facteur de subversion contre toute grammaire imposée de l'extérieur. Gaston Bachelard, se référant précisément à l'exercice lyrique dans L'air et les songes affirme qu' « en nous refusant de nous soumettre à toute rationalisation, nous revenons alors, à l'expérience fondamentale du vol onirique et nous étudions cette expérience dans les récits les plus dynamiques qu'il soit possible de trouver » (Bréviaires du Fond de la de Cultura Economica, Mexico, 9ème réimpression, 2006).

Un de ces récits peut être Imago prima, recueil de poèmes d'Ali Calderon qui a été publié en 2005 par la Coordination Générale d'Extension de l'Université Autonome de Zacatecas. Un autre exemple, cela vaut la peine de le noter, du lien étroit existant entre la culture et l'université au Mexique et qui pourrait bien être imité dans notre Chili actuel. Le livre de Calderon a gagné, à sa publication l'année dernière , le Prix National de Poésie Ramon Lopez Velarde avec un jury prestigieux, composé pour l'occasion par José Vicente Anaya, Jaime Domingo Argüelles et Augusto Shelley.

Calderon construit son livre basé sur un schéma d'archétypes du moi évalué par Carl Gustav Jung et le divise en sections Âme, Ombre, Trickster, et Masse confuse en conformité avec les définitions du maître suisse. D'ailleurs, il s'agit d'une simple division thématique qui n'affecte pas l'unité fondamentale du travail. Et cette unité n'est autre que le rapprochement et l'affliction en tant d'individu à faire face à ces grandes sources de tourments et de confusion de son esprit : la femme et le pouvoir divin.

Nous avons affaire à un premier livre et à un document d'une importance unique dans l'histoire à venir de ce poète mexicain. Son harmonie naturelle, la grâce, la capacité connotative et un flux constant sémantique -qui n'empêche pas pour sûr un humour cynique ou auto-référentielle propre aux meilleurs représentants du genre- le situent sur la scène de la plus jeune poésie du continent. Il n'est pas exagéré de le dire . Calderon prend au bénéfice d'un inventaire les enseignements d'Ernesto Cardenal, de Roque Dalton et d'autres voix proches pour dessiner un type d'image féminine poétisable et crédible, productrice du texte par son existence même: « Que la batterie perturbe ton potentiel/ en ta taille indescriptible/ parce que finalement et après tout/ ce bolide, Lesbia, ne carbure pas/ sans tes jeans serrés aux hanches. " Un rythme permanent, une "âme" vivante et une modernité en direct placent, comme nous l'enseigne le Nicaraguayen, son discours dans un scénario naturel, quotidien et profondément notre.

Il ya des passages remarquables dans ce travail. Les paragraphes VIII et XII de la première partie, III et V de Trickster, le V de Lui-même pour ne citer que ceux-là font partie sans aucun doute de ces passages exceptionnels. Ils participent au plaisir de la lecture et au sens esthétique immédiat qui tient en éveil le lecteur. Il invoque dans le premier passage cité, "(Pauvre Valerio Catulo)" est sous-titré entre parenthèses, son propre reflet en l'image de ce poète latin: "A qui donneront-ils aujourd'hui tes vers, infortuné Catulle ?/ Sur quelles cuisses poseras-tu le regard ? Quelle taille entourera ton bras? (...) Que ton corps s'habitue à cette profonde solitude absurde et prématurée (...) Et qu'à personne il importe qu'elle se soit apellée Denise, Claude ou Valentine / quel cas faire du pauvre Valerio Catullo ? Quel cas faire ? "

Le poète campagnard jouit d'une pause insolente et brutale n'hésitant pas à intégrer la plaisanterie comme ressource. Mais avec elle il ne viole pas les marges de la poésie, bien au contraire. Toujours dans ses limites -de l'imagination et du rêve ! dirait Bachelard- tous les éléments du corpus remplissent la fonction première que je soupçonne être une conséquence antérieure, inutile de le dire, à son écriture. Et le poème est la forme implacable qui en soi-même peut se défendre comme lecture : « Tu te promèneras, Hélène/ par les larges rues de Troy / au bras de Ménélas (...) Et toi, Hélène, cependant, tu changeras la gloire/ la célébrité, y compris de ton lieu dans l'histoire,/ à saisir une fois de plus,/ la lance droite/ De ce guerrier anonyme ".

Biographie résumée

Ali Calderon Farfan est né à Mexico en 1982. Il réside actuellement à Puebla. Il a été boursier de la Fondation pour les Lettres Mexicaines en poésie entre 2003 et 2004 et reçut auparavant, dans la catégorie essai, le Prix interuniversitaire de Puebla (2003). Maître en Linguistique et Littérature, il a publié des articles et des poèmes dans les revues Alforja, Luvina, la Revue de Littérature Mexicaine Contemporaine, Reverso, etc. Il a également été anthologue dans la compilation de la jeune poésie Mieux vaut sangloter en aiguisant le couteau (2004). Imago prima (2005) est son premier livre.

Marqueurs

Alí Calderón

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