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Buste de femme

Ossip Zadkine

Ejemplo de texto, del 21 agosto. Les habitants des hauts plateaux craignent que le projet ne les prive de leurs ressources en eau. | Chile/Cecile Bouscayrol
  • “Buste de femme”
  • 1914
  • Mortier et pigments
  • H.56 L.35 P.32 cm
  • ©

« La représentation de la femme est une constante dans l'œuvre de Zadkine. Jamais vulgaire, ni même ordinaire, l'artiste sculpte le corps de la femme avec un lyrisme proche de l'idéalisation : Maternité (1913) avec une très belle utilisation des cernes du bois au graphisme suggestif, Buste de jeune-fille (1914) en terre cuite et plus proche de statuettes préhistoriques avec des yeux creux (il ne manque que les coquillages qui simulent les paupières closes) et sa main renversée, Femme au violon (1918)en marbre inspirée du cubiste dans par ses formes géométriques fragmentées et la présence du violon (comme chez Braque et Picasso), Jeune-fille à la cruche (1920) qui peut rappeler les idoles océaniennes sculptées par Gauguin (1848-1903), ou la Tête de femme (1922) en bronze qui a l'expression des figures de Modigliani et la chevelure ondulée de celles de Picasso, etc.

Son approche artistique rappelle la sylphide* de Gérard de Nerval dans son recueil intitulé Les filles de feu et dénote de la dualité rêve/réalité, la sylphide est en effet une créature imaginaire.

Zadkine rencontre Valentine Prax alors qu'elle occupe le studio situé à l'étage en dessous. Ils se marient en 1920 et, pour ainsi dire, union qui semble avoir concrétisé les rêves du jeune artiste puisqu'elle dure près de 40 ans (la séparation durant la seconde guerre mondiale ayant des motivations qui dépassent la normalité).

L'artiste qui connait des périodes de pénuries s'adapte à tous types de matériaux et sa capacité à créer ne semble pas connaître de limitation technique. Ainsi, ce Buste de femme est fait de mortier (chaux, ciment, sable), matériau utilisé en maçonnerie comme élément de liaison, c'est un « mélange à consistance de pâte ou de boue, d'un liant et d' agrégats avec de l'eau ».

Cependant, les formes sont frustes : tête ovale au visage esquissé, chevelure géométrique sans ornement (évoquant quelque pharaonne égyptienne ou reine espagnole), long cou symbolisant la beauté. C'est le mouvement des bras qui donne toute sa grâce à ce travail, avec ces petites mains qui suggèrent la tendresse féminine. » C.B.


*Les sylphes sont des esprits de l'air fictifs.

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